mercredi 8 juin 2016

La chronique d'alter1fo

http://alter1fo.com/chronique-sfff-kloetzer-beukes-watson-102923

Il y a deux histoires dans le livre de Laurent Kloetzer : celle de la petite Chilienne et celle de la scientifique russe. Les deux sont dures. Comme le continent glacé.
Le froid détruit : le métal, le plastique, les corps, les esprits.
Mais quand on est parti contre toute logique, ou quand on se bat pour retourner dans l’enfer, c’est qu’on est dans cette forme d’aventure parmi les plus pures : l’exploration. Celle qui oblige aux solutions mécaniques inédites ou désespérées. Celle qui amène parfois à mourir par le feu sur la glace. Qui fait travailler ensemble, se défier. Qui révèlent les survivants : pas forcément ceux qui paraissaient les plus forts.

Le (demi) auteur d’Anamnèse de Lady Star a cette fois signé sans sa femme, Laure.
Il est donc pleinement responsable de ces idées fabuleuses : utiliser le plus grand lac du monde (où une conscience peut flotter), décrire l’Antarctique pour décrire le temps, montrer qu’on n’est pas obligé d’être les méchants, faire rêver les morts des vivants, se demander vers où regarder.

lundi 6 juin 2016

Un dernier livre avant la fin du monde

http://www.undernierlivre.net/vostok-laurent-kloetzer/

Il y a des endroits dont la simple évocation suffit à faire courir l’imagination. L’Antarctique a cet effet-là sur moi, et Vostok encore plus. Imagine, lectrice, lecteur, cet immense lac enfoui à près de 4km sous la glace, isolé du reste du monde depuis des millions d’années. Imagine ce que l’on peut y trouver, ce que l’on peut apprendre. Ce que l’on peut détruire. Laurent Kloetzer arrive à nous immerger dans cette aventure avec une facilité folle. Léonora, sa jeune héroïne, est une jeune fille forte, brillante et courageuse qui prend une dimension incroyable au fil des pages, double moderne de Veronika Lipenkova dont elle arrive à comprendre les espoirs et les stratégies des années plus tard. Le Vostok de Kloetzer est saisissant, enfermant, pénétrant. On sent le souffle mortel de ce vent antarctique qui peut descendre les températures à -70°C, on voit la folie se dessiner dans le regard des membres de l’expédition, tremblant de la forme qu’elle pourrait prendre. On vit avec eux, avec Léo, cette expédition insensée et pourtant indispensable qui, voulant changer le monde, se frotte à des souvenirs encore bien vivants beaucoup trop grands pour elle, beaucoup trop insaisissables. La mythologie des expéditions scientifiques polaires, de la potentielle découverte de quelque chose de nouveau dans cette masse de savoirs trop vite oubliés mais déjà obsolètes font de Vostok (le livre) une fable et de Vostok (la base) presque une utopie. Jusqu’au bout Kloetzer nous tient, on ne veut surtout pas partir. Rester là-bas, dans ce froid, dans cette immensité de blanc rempli des milliards de fantasmes qu’on y a tissés.
Vostok a la force, la présence et la magie des grands romans, des folles aventures qui forgent une imagination et des obsessions.

La chronique de Nimgarthielle

http://lantredenimgarthielle.blogspot.ch/2016/06/vostok.html

Cette histoire est passionnante. C'est un roman d'anticipation avec des personnages touchants et attachants, même complexes. La plume de l'auteur est très agréable. L'auteur s'est d'ailleurs basé sur des faits réels : la base faîtes à Vostok en 1957 par les russes a bel et bien existée. Ce qu'a fait l'auteur de ce fait est vraiment génial.


En bref, un roman haletant et prenant tout à fait excellent, avec une héroïne qui a du caractère et qui est très attachante. On ne peut décrocher de l’histoire tant elle est prenante et intéressante. La plongée dans cet univers glacial ne vous laissera pas de marbre. Je recommande vivement ce roman à tout amateur du genre !